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Les référendaires agitent la menace d’un recours au tribunal

Les référendaires menacent de demander le renvoi de la votation du 13 juin prochain concernant le quartier d’innovation Bluefactory. En cause: un courrier de lecteur rédigé par le président de la société exploitant le site.

La population fribourgeoise doit en principe se prononcer le 13 juin prochain concernant une recapitalisation du quartier d’innovation Bluefactory à hauteur de 25 millions de francs. © Alain Wicht
La population fribourgeoise doit en principe se prononcer le 13 juin prochain concernant une recapitalisation du quartier d’innovation Bluefactory à hauteur de 25 millions de francs. © Alain Wicht

NM

Publié le 04.06.2021

Dans un communiqué de presse envoyé vendredi en fin de journée, les trois coprésidents du comité des députés référendaires – le démocrate du centre Nicolas Kolly, le libéral-radical Nicolas Bürgisser et l’indépendant Cédric Péclard – réagissent à un courrier de lecteur paru le même jour dans «La Liberté» et signé par Jacques Boschung, président de Bluefactory Fribourg-Freiburg SA (BFF SA). D’après eux, ce texte «constitue un dérapage, dans la mesure où il comprend de nombreux termes inappropriés». Ils insistent: «D’après le Tribunal fédéral, les entreprises directement ou indirectement soumises à l’influence décisive d’une collectivité publique – indépendamment de leur organisation et de leur forme juridique – sont en principe tenues à un devoir de neutralité politique».

Les référendaires demandent donc au Conseil d’Etat, respectivement à la Chancellerie d’Etat en charge d’assurer le bon fonctionnement des votations, de rappeler à BFF SA les règles qu’elle doit respecter. Autre requête: le retrait de certains termes utilisés dans le courrier de lecteur de Jacques Boschung comme «ramassis de mensonges» ou «populisme à quatre sous». Sans prise de position rapide, ils se réservent le droit de déposer un recours auprès du Tribunal cantonal afin de demander le renvoi de la votation. Jacques Boschung répond: «C’est ce qui s’appelle faire feu de tout bois. Mais c’est complètement déplacé. Je ne suis pas un employé de BFF SA. Je suis président de son conseil d’administration. En tant que tel, il est logique que je prenne position». Et il rappelle qu’au cours des dernières semaines, il a été amené à débattre face aux référendaires dans certains médias, sans que cela ne pose problème. Contactée, la Chancellerie indique qu’elle va analyser cette demande et prendre position dès que possible.

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