Une bobo, moi? Jamais de la vie!

angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin » Je me décide pour la formule lunch dans une de ces charmantes sandwicheries où le serveur vous tutoie en décapsulant une bière artisanale.
Ici on vous propose de tripler votre apport calorique journalier avec le raffinement d’une tranche de concombre sur votre tartine au cheddar. C’est bon. C’est nappé de snobisme et de sauce au pesto avec une petite note de sophistication. L’endroit est chaleureux, savamment tapissé de presse anglo-saxonne aux accents pop. Un portrait de John Lennon vous sourit par-delà la tranche de pastrami qui déserte votre bagel.
C’est chic, plein de bon goût et de faux bois cérusé, c’est beau, c’est bon. C’est bobo.
Bobo? Le mot roule sur vos papilles, se coince entre vos canines panées de graines de sésame. C’est quoi bobo au juste? Bourgeois-bohème d&rsquo