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Le chien immortel de Fort Alamo

Fort Alamo peint par Jean-Louis Théodore Gentilz avec, sur le côté droit du tableau, le chien assis devant deux hommes.  © DR
Fort Alamo peint par Jean-Louis Théodore Gentilz avec, sur le côté droit du tableau, le chien assis devant deux hommes. © DR


angélique eggenschwiler

Publié le 17.03.2018

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Le mot de la fin

Aux alentours de 1890, Jean-Louis Théodore Gentilz installe son chevalet face à Fort Alamo, témoin quelques décennies plus tôt d’un siège sanglant qui pavera la route du Texas vers l’indépendance. Le peintre français dégaine pinceaux et patience pour tracer les contours de l’ancienne chapelle.

Des hommes s’agitent dans cette chaude fin de journée du XIXe siècle. Ça sent le Mexique. Un parfum de canicule qui vous colle aux aisselles. Ils tachent le décor en promenant leurs existences sur l’esquisse de Théodore. Ils remplissent la toile de leur bruyant silence.

Théodore croque leur silence sur les terres de Davy Crockett. Il peint leur posture, il pille leur présence pour la répandre en couche grasse sur la toile. Ce faisant, il lègue à la postérité le souvenir indé


Les chroniques d'Angélique

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