Sidérante passivité de la Suisse

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Depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, la crise de l’énergie se concrétise. Cette crise est déjà là, pas besoin d’attendre l’hiver. Il suffit de regarder les prix des carburants et du gaz. L’énergie est devenue une rareté.

Pour faire face à une situation de rareté, deux stratégies sont possibles: augmenter la production ou diminuer la demande. Une augmentation de la production est seulement possible à long ou moyen terme. Donc pour cet hiver, le seul choix possible est une diminution de la demande. Les actions du Gouvernement suisse pour obtenir une telle réduction se limitent pour l’instant à l’annonce d’une campagne de sensibilisation et à un plan en quatre phases.

Il aurait dû prendre des mesures telles que: limitation de la vitesse à 100 km/h sur les autoroutes; interdiction de l’importation de véhicules privés ayant de hauts besoins énergétiques, par exemple limitation de la consommation à 6 litres d’essence aux 100 km (51 kWh) et de 18 kWh pour les véhicules électriques; directive pour la climatisation des bâtiments (en été pas en dessous de 24 degrés et en hiver pas au-dessus de 21 degrés).

De telles mesures devraient être annoncées le plus rapidement possible pour assurer leur implémentation qui combattra la hausse des prix de l’énergie et leur néfaste effet sur l’inflation.

Ne rien faire et laisser la loi du marché régler le problème aura un effet désastreux sur la cohésion sociale. Les membres les plus faibles de notre société seront les premiers touchés par cette situation.

Gilbert de Chambrier, Avry-sur-Matran