La Liberté

Mon quotidien et mon évasion

Publié le 26.11.2021

Temps de lecture estimé : 1 minute

Au temps de ma prime enfance, La Liberté faisait son intrusion dans les modestes foyers de la paysannerie fribourgeoise. C’était un événement hors du commun, prolongement vers de nouvelles perspectives médiatiques. Posée sur la grande table de la chambre, elle côtoyait un livre de médecine et un de recettes, bien esseulée parmi ces écrits d’une autre époque.

Et pourtant elle régnait en maître, avec presque un statut de célébrité. Pas de gribouillage d’enfant ni de chiffonnage, le point de mire de la famille devait rester plié et immaculé. Le soir venu, après des journées harassantes d’agriculteur et de forestier, mes très chers parents s’asseyaient près du fourneau à molasse où la lumière blafarde illuminait le journal. C’est dans cette ambiance feutrée qu’ils entrouvraient les feuillets. Ils savouraient ces instants qui les plongeaient dans la découverte de la culture et de la connaissance, seul moyen de se connecter au monde dans toute sa complexité, source d’évasion.

Malgré les contingences de l’information découlant d’un monde en profonde mutation se dégage de mon journal préféré une once de bonheur, de rire aux éclats avec les fabuleux dessins humoristiques d’Alex, dont je suis une inconditionnelle admiratrice.

Mademoiselle Angélique, votre prénom vous sied à merveille. Quelles magnifiques chroniques qui nous emportent tel un ange vers des citadelles d’émotion, teintées parfois de larmes. Votre immense sensibilité au genre humain et au règne animal nous enchante.

Félicitations à toute la rédaction ainsi qu’aux petites mains qui nous offrent jour après jours un journal de référence et de qualité. Vive La Liberté d’expression.

Madeleine Raemy-Richard,

Villarvolard

La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11