La Liberté

La conception du service public selon La Poste suisse

Publié le 11.06.2021

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Ce mardi-là 9 h, à la poste centrale de Bâle. Plusieurs personnes piétinent devant l’entrée, impatientes que le feu passe au vert. A l’intérieur, une douzaine de clients attendent leur tour, ticket de passage en main. Les transactions aux guichets sont très lentes, des personnes expriment leur énervement, certaines volent le tour des autres. Malgré cela, cinq des huit guichets restent fermés!

Le lendemain, 10 h, à la poste de La Roche. Il m’est impossible d’expédier un colis, car la balance pour le peser ne fonctionne pas. Je devrais, aussi, payer 1,25 fr. pour quelques grammes sous-estimés d’un envoi précédent affranchi à 85 ct. (au lieu de 1,10 fr.), car je n’ai pu le faire avec ma carte de crédit, La Poste n’acceptant que sa propre carte. Impossible également de payer ce montant à la poste de La Roche, car elle n’a pas de timbre à 1,25 fr.: on me dit d’aller au Mouret. C’est 14 km de plus pour m’acquitter d’une oblitération erronée de 25 centimes!

Même jour, 15 h, on apprend que dès la semaine suivante, les boîtes aux lettres jaunes seront beaucoup moins vidées le week-end (plus des deux tiers des boîtes ne seront plus vidées le samedi et plus de huit sur dix le dimanche). La réduction sera particulièrement importante dans les cantons ruraux, le service en semaine, y compris dans les villes, sera aussi diminué.

C’est tout cela, le service public comme le conçoit le géant jaune, dont un des slogans est «La Poste est là, proche des gens»?

Henri Choffet,

Hauteville

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