La Liberté

Des citadins à la mémoire courte

Publié le 09.06.2021

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Les débats des dernières semaines au sujet des initiatives antipesticides et eau propre ont mis en lumière une fracture entre le monde rural et la population urbaine. En d’autres termes, entre ceux qui pratiquent effectivement l’agriculture et ceux qui, n’ayant jamais approché une vache ou un tracteur de près, se prennent pourtant pour des experts en matière d’agriculture, peut-être parce qu’ils ont réussi à faire pousser un plant de tomates cerises sur leur balcon.

En tant que citadin respectueux du monde rural, je ne peux pas me reconnaître dans ces derniers et, si je dois faire confiance à quelqu’un pour savoir ce qui est bon en matière de cultures, ma confiance ira plutôt vers ceux qui, en travaillant la terre avec passion, nourrissent tous les habitants de ce pays.

Lorsque j’entends les propos outrageants de certains partisans de ces initiatives, accusant ni plus ni moins les paysans d’empoisonner sciemment la population, je ne peux m’empêcher de penser qu’il y a un an, ces mêmes paysans étaient encensés par tous, citadins compris, comme sauveurs de la population. Certains ont, hélas, la mémoire courte!

Je me remémore quelques vers de l’armailli Robert Guillet: «Paysan, tiens bon! Que tu sois de la plaine ou de la montagne, toi qu’on loue et qu’on implore en les jours de disette, puis qu’on oublie ensuite en des temps plus sereins. Sans toi, ceux qui te méprisent mangeraient-ils du pain?»

Pascal Wicht,

cons. général UDC, Fribourg

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