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Autre point de vue sur la neige

Publié le 24.03.2023

Temps de lecture estimé : 1 minute

L’analyse de scientifiques des conséquences de l’utilisation de la neige artificielle m’encourage à faire part de mes propres expériences (LL du 1.3, «Le prix des flocons»). D’emblée il faut constater que toute activité économique a besoin d’énergie. Dans le domaine qui nous intéresse, c’est principalement – en ce qui concerne les stations fribourgeoises concernées – de l’énergie renouvelable produite dans la région.

Mais en ce qui concerne l’utilisation de l’eau, il y a une méconnaissance fondamentale. Il est vrai qu’elle est utilisée, c’est-à-dire retenue pendant quelques semaines, voire deux à trois mois, sur les pentes, avant qu’elle fonde et reparte dans le circuit normal. Elle est utilisée pendant un temps déterminé et non pas consommée. En principe, la nature fait la même chose.

A propos de la neige artificielle, l’assertion que «la plupart de ce qui se trouve dessous meurt» ne correspond pas à mes propres contrôles sur plusieurs années. Après environ dix ans de production de neige sur une piste de la station de Jaun/Bellegarde, j’ai fait pendant plusieurs printemps consécutifs des observations critiques. J’ai heureusement constaté que sur les prés où il y avait de la neige artificielle et 100 à 200 m à côté, il y avait toujours les mêmes fleurs et brins d’herbe, quoiqu’un peu plus tard.

Sans recours à un enneigement technique, les stations des Préalpes fribourgeoises concernées auraient dû fermer cette année – pour ne citer que l’exemple le plus récent – encore plus tôt et renoncer ainsi à des recettes nécessaires, sans oublier les conséquences sur les écoles de ski, la restauration dans ces endroits, etc.

Walter Buchs, instructeur de ski, Fribourg

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