Bykov et le crime de lèse-majesté
Il y a douze ans jour pour jour, Slava Bykov permettait à la Russie de redevenir championne du monde
Pierre Schouwey
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Hockey sur glace » Dans la voix de Slava Bykov, l’émotion est grande. «Il y a des choses qui restent dans le cœur. Ce que nous avions accompli ce jour-là, c’était important pour le pays. Quand je retourne en Russie, des gens m’arrêtent dans la rue et évoquent cette épopée.» Ce jour-là, c’était le 18 mai 2008. Il y a pile 12 ans, la Sbornaja domptait le Canada en finale du championnat du monde. Un sacre qui restera dans les annales, et ce pour plusieurs raisons.
Epousant un scénario hitchcockien, la victoire russe est intervenue après plusieurs années de galère. Et pas n’importe où: c’est à Québec, berceau du hockey sur glace, qu’Ilya Kovalchuk a «climatisé» le Colisée après à peine trois minutes de prolongation. A la baguette de ce crime de lèse-majest