La Liberté

«Ce n’est jamais la même chose en équipe»

Publié le 22.05.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Lausanne » C’est lundi que le Lausanne-Sport a retrouvé les terrains. Pour une première semaine, qui aurait dû être celle du couronnement et de la promotion en Super League.

«J’espère que nous ne serons pas les victimes de la crise du coronavirus.» Alexandre Pasche ne cherche pas à s’attarder sur le pire scénario possible. Celui qui annulerait la saison et rendrait l’inévitable montée des Lausannois caduque. «J’ose penser que le bon sens l’emporterait si le championnat devait être arrêté et que nous passerions à une formule à douze pour l’année prochaine», souffle le Vaudois.

«Nous sommes conscients de reprendre peut-être pour rien, accepte l’entraîneur Giorgio Contini. C’est pour cela que tout ce qu’on fait à l’entraînement correspond à une mise en place pour retrouver le plaisir de jouer au ballon. Il n’y a rien de spécifique, de tactique. Pour l’instant, la seule date dans le viseur est celle du 29 mai.» Soit celle de la décision que prendront les clubs quant à la poursuite ou non de la saison.

A la Pontaise, donc, l’entraînement est surtout un excellent prétexte pour rapprivoiser le ballon, après plus de deux mois consacrés à la condition physique. «C’est comme le vélo en principe, rigole Pasche. Les cinq ou dix premières minutes, On n’est pas tous des magiciens, mais après ça revient.»

Contini évoque la dynamique collective: «On a toujours besoin d’être poussé par ses coéquipiers, souligne le coach. Les joueurs ont fait ce qu’il fallait faire à la maison, mais ce n’est jamais la même chose que de s’entraîner avec l’équipe.»

De toute façon, à Lausanne, personne n’imagine vraiment que cette reprise soit suivie du néant. Ce ne sont en tout cas pas les conditions sanitaires qui préoccupent. «Tout a été mis en place pour qu’on se sente en sécurité, confirme Pasche. La Swiss Football League a fourni les éléments nécessaires pour qu’on continue. Après, ce n’est pas moi qui décide. Mais cela a été validé par la Confédération. Alors il n’y a pas d’appréhension.» Le joueur aimerait reprendre, quand bien même son avis n’est pas vraiment pris en compte. «C’est vrai que nous sommes un peu dépendants du système. Mais nous ne sommes pas les seuls dans ce cas de figure. Cela est pareil pour tous les employés dans tous les secteurs.» Valentin Schnorkh/ATS

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