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Le Giro, grand perdant du calendrier

Publié le 07.05.2020

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Cyclisme » Le nouveau calendrier de la saison fait grincer des dents en Italie, où l’on juge le Giro sacrifié au détriment des autres grands tours.

«Rose de colère», titrait hier la Gazzetta dello Sport, le journal du groupe organisateur du Giro, en référence au maillot rose attribué au leader du Tour d’Italie. Car selon le calendrier World Tour de la première division du cyclisme mondial dévoilé mardi, bouleversé en raison de la pandémie de Covid-19, le Giro, reprogrammé du 3 au 25 octobre, chevauche désormais trois classiques et le Tour d’Espagne, qui doit s’élancer le 20 octobre, soit six jours avant l’arrivée du Giro à Milan.

Pis, le calendrier ne laisse pas deux semaines de répit aux coureurs qui voudraient disputer le Tour d’Italie après le Tour de France (du 29 août au 20 septembre). D’où le risque d’un Giro au rabais, privé de nombreuses stars du peloton. Parmi les grands noms qui vont devoir faire un choix, Peter Sagan. Le sprinter slovaque avait annoncé sa participation, pour la première fois, au Giro. Mais honorer sa promesse signifierait faire l’impasse sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, deux monuments qu’il affectionne particulièrement. «Comment Paris-Roubaix et la 6e étape de la Vuelta peuvent-ils être programmés le jour où le Giro décernera le maillot rose devant la cathédrale de Milan?» s’indigne la Gazzetta dello Sport. C’est «une insulte au bon sens et à l’histoire centenaire du cyclisme», juge le journal qui a fondé la course en 1909 et reste associé à son organisation.

«Un chevauchement avec la Vuelta était inévitable, compte tenu du peu de dates disponibles et la quantité de courses à reprogrammer», s’est défendu Renato di Rocco, président de la fédération italienne de cyclisme.

Le Tour de France, lui, n’entrera en concurrence qu’avec deux courses canadiennes, les GP de Québec et de Montréal, et avec une course italienne, Tirreno-Adriatico. «Le Tour a obtenu la primauté grâce à un vrai soutien politique de la France, alors que ni notre ministre des Sports ni la fédération italienne de cyclisme n’ont pu peser dans la balance», a conclu la Gazzetta dello Sport. ATS/AFP

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