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«Comme une éponge, je me remplis d’histoires et d’émotions»

Le morceau Origami est disponible depuis mai dernier sur toutes les plateformes d’écoute. © DR
Le morceau Origami est disponible depuis mai dernier sur toutes les plateformes d’écoute. © DR
Publié le 11.08.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Coup de cœur » Le Tessinois Malcom De Marchi, alias Soliloquio, se fait un nom dans le rap grâce à son premier morceau Origami.

«C’est un peu cliché comme histoire, mais j’ai commencé à aimer le rap grâce à un CD d’Eminem qui appartenait à ma maman», raconte Malcom De Marchi, 20 ans, rappeur tessinois connu sous le nom de Soliloquio. «Dans le film 8 Mile, Eminem faisait des battles de freestyle, et j’ai voulu faire la même chose avec mes amis.» A l’âge de 13 ans, le jeune rappeur participe avec des copains à un concours de freestyle au Tessin, faisant d’eux les plus jeunes participants.

Si Malcom a toujours écouté tout type de musique, c’est dans le rap qu’il a trouvé sa voie: «Je chantais tout seul dans ma chambre, puis, en 2016, j’ai rejoint des amis dans un groupe. A l’époque, on n’enregistrait rien et on n’a rien publié.» C’est en 2018 qu’il fait la connaissance de Visory Records, un label suisse qui soutient les musiciens indépendants. «J’avais déjà les textes et ils m’ont permis de les mettre en musique», se souvient le jeune rappeur.

«Le rap est pour moi la meilleure manière de m’exprimer», explique Malcom. «C’est comme si j’étais une éponge: je me remplis d’histoires, de moments, d’émotions, je les garde un temps, et puis il arrive un moment où il faut tout essorer.» Si l’artiste semble trouver son inspiration auprès de chacun de ses proches, ce n’est en tout cas pas en anglais qu’il partage ce qu’il en retire: il préfère rapper en italien, sa langue maternelle. «Si je parle dans une autre langue d’un sujet sérieux, je suis frustré car je ne trouve pas toujours mes mots», affirme-t-il.

Dans le clip de son dernier morceau Origami, Soliloquio a même intégré la langue des signes. Etudiant en pédagogie curative à Fribourg, il a eu l’occasion cette année d’effectuer un stage avec des enfants en situation de handicap. «J’aime énormément ce que je fais à côté de la musique et j’aimerais trouver une formule pour combiner les deux», note Malcom. Si Origami ne parle pas directement de son domaine d’études, le jeune homme y a tout de même intégré une danse dont les mouvements de bras sont réalisés en langage des signes. «Mon dernier projet? Un disque de rap avec les enfants de ma classe spécialisée!» sourit-il.

Margot Knechtle

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