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Avoir 26 ans toute seule, ou l’anniversaire en confinement

Quelqu’un pour me chanter la chanson? © Mélodie Rossier
Quelqu’un pour me chanter la chanson? © Mélodie Rossier
Publié le 18.05.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

J’ai testé pour vous! » Le confinement a raison de plusieurs habitudes, notamment celle de fêter son anniversaire avec ses amis. La Page Jeunes teste pour vous l’anniversaire au temps du coronavirus.

Comme tant d’autres, je n’ai pas eu l’honneur de fêter mon anniversaire en bonne compagnie cette année. Pour les enragées de la fête comme moi, tragique destin. Pour celles et ceux qui partagent ma situation, je vous envoie toute ma compassion. Rarement une bière à l’Ancienne Gare ne m’aura aussi cruellement manqué. Sûrement n’apprécions-nous pas assez les choses lorsqu’elles sont là. C’est quand même plus pratique d’avoir un endroit où se retrouver, même si c’est pour se plaindre de trop le connaître par cœur.

Une étrange ambiance donc, pour fêter. Le confinement donne décidément aux gens le temps de se rappeler des dates d’anniversaires et de s’appeler. Je me suis ainsi transformée en standardiste pour la journée: grand-maman, marraine, parrain, tante et oncle, les copains et les copines… Une téléconférence est agendée pour 17 heures. Une petite pause souper pour reprendre des forces puis je suis de retour sur Facebook, Whatsapp et autres délicieuses applications qui ne sont pas chronophages en temps ordinaire, heureusement. Pour ne citer qu’un talent, la palme de la meilleure attention revient au concerto d’accordéon qui m’a été interprété en vidéo.

Avoir 26 ans toute seule, c’était l’occasion de prendre du temps pour observer les années passées. Qu’est-ce qui a changé? Ce n’est pas vraiment notre politique en faveur du climat, ni vraiment l’importance accordée au fait d’être un homme ou une femme pour pouvoir aller aux toilettes. Mais d’autres choses sont différentes depuis ma jeunesse. Les enfants ne jouent plus aux pogs ni aux bratz ni aux mini-skates. Harry Potter devient vieux, nous n’avons plus de nouvelles de Cascada et Gad Elmaleh ne nous fait plus rire.

Dans un monde en totale réinvention, heureusement, il y a des choses qui, comme Hubert Audriaz et son vélomoteur, repères tels des phares dans la nuit, restent. Ces piliers… C’est vous! Par tous les moyens de communication possibles, vous avez été beaucoup à penser à moi et je vous en remercie. Le confinement n’a pas eu raison de nos bons moments ensemble. Mais je vous donne quand même rendez-vous dans quelque temps dans un lieu à redécouvrir… l’AG!

Mélodie Rossier

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