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Les hôpitaux sont sinistrés et saturés à Beyrouth

Publié le 13.08.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Liban » Selon l’OMS, plus de la moitié des 55 structures médicales de Beyrouth sont «hors service».

Après évaluation, «nous savons qu’un peu plus de 50% des établissements médicaux de Beyrouth sont hors service» du fait de la gigantesque explosion du 4 août, a déclaré Richard Brennan, directeur régional des urgences de l’OMS, lors d’une conférence de presse au Caire. Trois des principaux hôpitaux de Beyrouth sont concernés, et trois autres ne fonctionnent qu’à capacité réduite, selon lui. «Cela veut dire que nous avons perdu 500 lits.»

M. Brennan a appelé les autorités et leurs partenaires à «rétablir les capacités de ces établissements au plus vite» pour répondre aux besoins du pays afin de faire face également à la pandémie de Covid-19 et aux autres urgences médicales. Selon le dernier bilan officiel, 171 personnes ont été tuées et plus de 6500 blessées lors de l’explosion du 4 août.

Les hôpitaux, déjà saturés, ont été submergés par l’afflux de blessés et plusieurs ont subi d’importants dégâts. Des membres du personnel soignant ont péri lors de leur service ou ont succombé à leurs blessures.

Selon Iman Shankiti, représentante de l’OMS pour le Liban, les unités de soins intensifs et les lits épargnés sont occupés par les blessés graves. L’explosion et la pandémie auront un «impact sur les capacités d’hospitalisation au Liban», notamment dans les services de réanimation, selon elle. Mardi, un record quotidien de contaminations au nouveau coronavirus a été enregistré au Liban: 309 cas et sept décès. Au total, 7121 cas, dont 87 décès, depuis février, selon les autorités. Le gouvernement avait décrété un reconfinement provisoire en deux temps fin juillet, mais avait annulé cette mesure après l’explosion au port.

Hier, les Libanais continuaient d’enterrer dans la colère les victimes de l’explosion. Au quartier général des pompiers de Beyrouth, proche du port, les obsèques de l’un des dix pompiers tués lors du drame se sont déroulées dans l’émotion. «Dieu est avec toi, notre héros», ont martelé les pompiers en larmes, en portant le cercueil de leur camarade Jo Noun, 27 ans, enveloppé du drapeau libanais. Les corps de six pompiers n’ont toujours pas été retrouvés. Parmi eux, trois membres d’une même famille. Leurs proches attendent désespérément que leurs restes soient identifiés. ATS

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