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Cramer & Cie sous enquête

Publié le 09.10.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Affaire Petrobras » Une procédure pénale est lancée contre la banque genevoise.

La banque Cramer & Cie est visée par une enquête pénale pour des soupçons de blanchiment d’argent dans le cadre de l’affaire Petrobras. Comme deux autres banques helvétiques, l’établissement genevois est sur le radar du Ministère public de la Confédération (MPC) après avoir permis à des anciens cadres du géant pétrolier public brésilien d’ouvrir des comptes chez lui.

Le MPC, qui «soupçonne un manque d’organisation interne de la banque qui n’aurait pas permis à cette dernière d’empêcher la commission de l’infraction de blanchiment d’argent», a ouvert une procédure pénale le 1er juillet, a-t-il indiqué hier, confirmant une information du portail romand d’informations judiciaires Gotham City.

Le Parquet fédéral s’est basé sur les informations récoltées à partir d’autres enquêtes concernant l’affaire Petrobras-Odebrecht. En tout, 40 procédures pénales ont ainsi été ouvertes par le MPC dans le cadre de ce scandale de corruption brésilien, dont trois concernent des institutions financières en Suisse.

Tout commence lors d’un dîner d’affaires à Milan en 2011, comme rapporté en 2015 par le Financial Times, cité par Gotham City. Deux dirigeants de Cramer & Cie y auraient discuté avec quatre citoyens brésiliens liés au pétrolier Petrobras. D’après la déposition de l’un de ces convives, la discussion portait sur l’ouverture potentielle de comptes au sein de l’établissement.

Le lendemain, la société offshore Natiras Investment ouvre effectivement un compte au sein de la filiale tessinoise de Cramer & Cie, d’après le portail Gotham City.

L’affaire, dont les montants ont atteint 3,5 milliards de dollars, avait provoqué l’ouverture d’enquêtes dans plusieurs pays latino-américains et en Suisse. Après PKB et J. Safra Sarasin, Cramer & Cie est la troisième institution financière suisse concernée par l’ouverture d’une enquête pénale à ce sujet. Contacté, son directeur général Stephan Keiser a refusé de commenter. ATS/AWP

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