Pierre-André Page est le porte-drapeau, du moins en Suisse romande, de ceux qui ne veulent pas rétablir la contribution de la Suisse à l’UNRWA (agence onusienne chargée des réfugiés palestiniens). Il le sait, les 32 000 collaborateurs sont des enseignants et des soignants pour les 6 à 7 millions de réfugiés palestiniens au Proche-Orient depuis 1948. Au téléjournal de 19 h 30 de la RTS, le 22 avril dernier, le conseiller national a admis que l’UNRWA était nécessaire. Il vient de partir au Sénégal avec La Landwehr, qu’il préside, pour apporter beaucoup d’aide sur place: bravo!

L’UNRWA agit aussi sur place. Pourquoi ne pas se résoudre à abandonner cette position négative après le rapport d’une commission neutre mandatée par l’Organisation des Nations Unies qui constate que si tout n’est pas parfait, l’organisation onusienne travaille au mieux «dans un environnement complexe et sensible». Israël n’a toujours pas amené de preuves pour étayer ses accusations. Et on montre du doigt 12 personnes sur 32 000, soit une sur 2666 qui seraient suspectes!

Par les temps qui courent, on trouve facilement 12 jeunes UDC qui flirtent ouvertement avec l’extrême droite, voire pire… Condamne-t-on toute l’Union démocratique du centre pour autant? Quelqu’un a-t-il demandé la suspension du versement de la Confédération lors des élections? Pour rappel, ce parti a reçu environ 1,3 million de francs en 2023. Cher Pierre-André, j’ai apprécié le député au Grand Conseil. Dans ce mauvais rôle face à la détresse des Gazaouis, j’ai plus de peine.