Un miracle anglo-bernois
Joe Volk, musicien anglais de Bristol exilé sur les bords de l’Aar, dans la ville de Berne, sort Primitive Energetics, album renversant d’originalité
Jean-Philippe Bernard
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Rencontre » Voici quelques décennies, Sting nous a conté les tribulations d’un citoyen britannique du côté de New York, le temps d’une chanson (Englishman in New York) dont la mélodie roublarde continue de nous coller aux tympans. Ce printemps, nous avons toutefois une histoire encore plus fascinante à dévoiler: celle d’un Anglais à Berne! Le héros du présent «conte rock’n’rollien» a pour nom Joe Volk. Le gars, originaire de Bristol, vient de publier Primitive Energetics, le genre d’album inclassable auquel on continue de rêver quand bien même on sait que presque personne n’a, ces jours-ci, l’audace d’en enregistrer. Qu’avons-nous là? Huit titres brûlants de fièvre qui échappent aux genres après les avoir longuement, sensuellement caressés. Un songe en altitude d’une quarantaine de minutes radical par son refus du formatage néanmoins doté d’une folle évidence mélodique. Au gré de l’humeur ou simplement pour le sport, on parlera de trip-folk, d’ambient-jazz, d’électro post-rock. Au