Ce fut comme une disparition
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Daniel Sangsue » De qui se moque-t-on? De Joël Dicker, et c’est assez amusant lorsque, dans son roman policier tout en espièglerie, Daniel Sangsue se plaît à napper ses dialogues d’une glu sentimentale dégoulinant de La vérité sur l’affaire Harry Quebert. Référence littéraire parmi les nombreuses autres, doctement référencées, qui truffent cette courte enquête sur les traces d’un professeur de la fantaisiste Université de Morat, soudainement disparu.
Professeur également (désormais émérite), stendhalien et grand chasseur de fantômes littéraires, le Jurassien Daniel Sangsue s’inspire d’un cas bien réel remontant aux années 1990 pour trousser ce petit polar ironique qui joue volontiers avec les codes du genre. Entre séances de spiritisme, élans bibliophiliques et indiscrétions de la police judiciaire fribourgeoise, l’auteur-pasticheur en profite surtout pour marier facétieusement son érudition à son goût du mystère, sans oublier de dénoncer, comme il en a la belle habitude, le