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Carnet noir: Paul Auster, du début à la fin

Américain au succès français, l’auteur disparu de la Trilogie new-yorkaise laisse le souvenir d’un écrivain sophistiqué rayonnant d’humanisme. Souvenirs d’un ami

Paul Auster (1947-2024), inventeur de la solitude, guetteur de coïncidences et explorateur de la mémoire. © Keystone
Paul Auster (1947-2024), inventeur de la solitude, guetteur de coïncidences et explorateur de la mémoire. © Keystone

Thierry Raboud

Publié le 02.05.2024

Temps de lecture estimé : 5 minutes

«Tout le monde le croyait mort.» Il savait commencer, Paul Auster, alors on lui emprunte l’incipit de son Livre des illusions, roman de deuil et de coïncidences, son meilleur peut-être, pour dire que si l’écrivain a disparu, mardi à l’âge de 77 ans, ses personnages continueront à nous le faire croire vivant.

Et notamment le vieillissant Baumgartner, ultime alter ego donnant son nom à un roman tout juste paru, le dernier. C’est un labyrinthe miroitant aux horizons forcément testamentaires, qui commence par une chute dans l’escalier et se termine sur une embardée – mais Baumgartner, «le vent dans la figure et du sang suintant encore de la blessure à son front», se relève pour aller chercher de l’aide. La vie est accidentelle, les héros éternels.

Vertigineux succès

Paul Auster partageait avec Philip R

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