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Prisonnier de guerre: Les trois évasions du sergent-chef François Mitterrand

Interné dans des stalags nazis en 1941, le futur président de la République s’est évadé par trois fois, la dernière lui permettant de rejoindre la France libre. Ses dix-huit mois d’expérience comme prisonnier de guerre l’ont marqué pour la vie.

Sergent-chef durant la «drôle de guerre», François Mitterrand (avant-dernier à droite au second rang) est blessé en juin 1940 près de Verdun. Il est fait prisonnier dans les Vosges puis embarqué pour l’Allemagne en septembre. © Album de famille/DR
Sergent-chef durant la «drôle de guerre», François Mitterrand (avant-dernier à droite au second rang) est blessé en juin 1940 près de Verdun. Il est fait prisonnier dans les Vosges puis embarqué pour l’Allemagne en septembre. © Album de famille/DR


Pascal Fleury

Publié le 14.03.2024

Temps de lecture estimé : 9 minutes

«M’évader! C’était presque une obsession. J’avais une raison très personnelle: la guerre m’avait séparé d’une jeune femme qui m’était chère. Mais l’explication serait insuffisante. Je ne supportais pas d’être contraint par des forces aveugles. (…) Je souffrais de la perte de ma liberté comme d’un mal physique. Oui, c’était un mal au corps autant qu’un mal à l’âme.» Dans ses Mémoires interrompus1, rédigés au soir de sa vie, François Mitterrand revient longuement sur ses 18 mois d’internement dans les stalags nazis.

C’était de septembre 1940 à décembre 1941. Le futur président de la République française n’est alors qu’un jeune sergent-chef de 24 ans. En juin, lors de l’invasion allemande, il est b


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